La Dépèche du Midi – « EN UN BATTEMENT », Antoine Dubruel entre abstraction et figuration – Mirepoix
Antoine Dubruel sera présent à la galerie d’art de l’Office de tourisme jusqu’au 10 juin pour son exposition « En un battement ».

« En un battement », tel est le nom de l’exposition que le peintre Antoine Dubruel présente jusqu’au 10 juin dans la galerie de l’Office de tourisme.
Etudiant, Antoine Dubruel se détourne de sa carrière de droit international public pour embrasser des études d’histoire de l’art, plus proches de ses aspirations. Nourries d’impressions visuelles, de traces de voyages et de son rapport particulier à la nature, ses premières oeuvres naissent en 2004 dans le secret de son atelier toulousain.
Il développe peu à peu une écriture personnelle sur laquelle se dessinent des motifs récurrents quoique toujours singuliers, dans une démarche oscillant entre tradition et innovation. Si Antoine Dubruel fait le choix exclusif de l’huile, c’est qu’il trouve dans cette matière et ses possibilités infinies, le parfait médium pour exprimer la lumière irradiant ses compositions, muant à chaque toile selon les saisons et les états d’âme.
Ses compositions sont le fruit d’une lente maturation intellectuelle et sensorielle qui, après avoir longtemps porté sur le corps, s’oriente désormais vers des paysages « mentalisés ».
Des paysages fantomatiques transfigurés
C’est donc au coeur de paysages fantomatiques transfigurés où se conjuguent liberté du geste et force de la couleur que nous entraîne l’oeuvre d’Antoine Dubruel, dans des compositions « d’abstraction onirique » selon certains à mi-chemin entre figuration et paysages rêvés. Une chose est sûre, la lumière, la matière et l’équilibre, le plus souvent dans le déséquilibre, en sont les clés de voûte.
« Les motifs qui s’imposent peu à peu à moi au fil du temps, s’appuient sur différentes techniques telles que le fusain, l’encre de Chine et l’huile. Ma démarche sans cesse renouvelée, tend à reproduire une réalité « autre » de souvenirs, de voyages, de lectures, à recréer un monde en partant d’une image qui n’existe que dans mon esprit. Quand je pense peinture, je pense au paysage qui est en moi ! » explique l’artiste. Pendant huit années, du haut de son atelier perché entre l’étang de Thau et la Grande Bleue, il a poursuivi son cheminement artistique vers des horizons lointains, celui de la lumière de la Méditerranée qui le fascine toujours. De Sète au pied du Mont Aigoual en passant par la Lozère, la nature a toujours été omniprésente, « oxygénant » et « végétalisant » ses toiles chaque jour un peu plus.
R.B.
La Dépèche du Midi – Vendredi 31 mai 2024